Même en condition VMC, la règle voir et éviter ne suffit pas toujours à assurer un niveau de sécurité suffisant aux aéronefs. Il a donc fallu diviser l’espace aérien en classes d’espace (A, B, C, D, E, F, G - F n’étant pas utilisée en Europe) afin de mieux protéger en particulier les vols IFR.

• Classe A. Seuls les vols IFR sont admis ; il est fourni un service de contrôle de la circulation aérienne à tous les vols et la séparation est assurée entre tous.
• Classe B. Les vols IFR et VFR sont admis ; il est fourni un service de contrôle de la circulation aérienne à tous les vols et la séparation est assurée entre tous.
• Classe C. Sont admis :
  • les vols IFR ;
  • à et au-dessous du FL 195, les vols VFR ;
  • au-dessus du FL195, les vols VFR :
    • en espace aérien réservé (TSA, TRA ou CBA) ;
    • exceptionnellement, selon les dispositions particulières convenues avec l’autorité ATS compétente.
• Classe D. Les vols IFR et VFR sont admis, et il est fourni un service de contrôle de la circulation aérienne à tous les vols ; la séparation est assurée entre vols IFR et les vols IFR reçoivent des informations de trafic relatives aux vols VFR ; les vols VFR reçoivent des informations de trafic relatives à tous les autres vols.
• Classe E. Les vols IFR et VFR sont admis ; il est fourni un service de contrôle de la circulation aérienne aux vols IFR et la séparation est assurée entre vols IFR. Tous les vols reçoivent dans la mesure du possible des informations de trafic. A compter du 1er janvier 2007, la classe E ne sera pas utilisée pour les zones de contrôle (CTR).
• Classe F. Les vols IFR et VFR sont admis ; tous les vols IFR qui le demandent, bénéficient du service consultatif de la circulation aérienne, et tous les vols bénéficient du service d’information de vol s’ils le demandent. Pas utilisé en France.
• Classe G. Les vols IFR et VFR sont admis et bénéficient du service d’information de vol s’ils le demandent.

Pour plus de détails, vous pouvez consulter le résumé complet sur les Classes d'espaces

La clairance est une autorisation de pénétrer dans l'espace aérien. Une clairance se demande avant de pénétrer à l'intérieur d'un espace aérien, suffisamment tôt pour permettre d'interrompre le vol d'un ballon et se poser en toute sécurité en cas de refus du service du contrôle aérien. Lorsque le ballon sort de la zone de contrôle ou se pose dans la zone, il devra impérativement clôturer son vol par tout moyen (radio ou téléphone) sous peine de provoquer le déclenchement de la phase d'alerte. Cela évitera d'aller chercher un ballon alors que l'équipage est en train de se désaltérer tranquillement dans le bar du coin.

Le pilotage d’un aéronef suivant les règles de vol à vue (VFR) impose des conditions météorologiques suffisantes, appelées conditions VMC pour Visual Meteorological Conditions. Ces conditions portent sur des critères minimaux de :

• Visibilité en vol
• Distance par rapport aux nuages

Les valeurs de visibilité minimale et de distance minimale par rapport aux nuages changent en fonction de l’endroit où vous volez.

Cas du VFR spécial

Sauf autorisation d’un organisme de la circulation aérienne (dite clairance VFR spécial), un aéronef en vol VFR ne doit ni décoller d’un aérodrome situé dans une zone de contrôle, ni atterrir sur cet aérodrome, ni pénétrer dans la circulation d’aérodrome :

• Lorsque le plafond est inférieur à 450m (1500ft); Ou
• Lorsque la visibilité au sol est inférieure à 5 km

Vous avez vu au chapitre altimétrie qu’il y a plusieurs façon d’exprimer la position verticale d’un aéronef :

un aéronef peut voler à une hauteur (référence QFE), une altitude (référence QNH) ou à un niveau de vol (référence isobare 1013hPa).

En fonction de l’endroit où on se trouve, les règles de l’air indiquent quelle référence il faut utiliser.

• En dessous de 3000ft au dessus de la surface ou de l’eau, le pilote peut choisir son altitude (calage de l’altimètre au QNH).
• Au dessus de cette limite, il devra adopter un niveau de vol, suivant la règle de la semi-circulaire

Cette règle définit les niveaux à utiliser en fonction de la route magnétique suivie par l’aéronef :

En espace aérien non contrôlé (classe G) :

• lorsque la route magnétique est comprise entre 000° et 179°, le niveau utilisé doit être impair (FL dont le chiffre des dizaines est impair) +5. Par exemple, FL55, FL75, FL115.
• Lorsque la route magnétique est comprise entre 180° et 359°, le niveau utilisé doit être pair +5 (exemple, FL45, FL65, FL105)

En espace aérien contrôlé (EAC) :

• la règle de la semi-circulaire s’applique également mais entre 3000ft et le niveau de transition (déterminée par les services de la circulation aérienne), le calage altimétrique est le QNH, vous pourrez donc voler à 3500ft QNH, 4500ft, etc. .

Au dessus du niveau de transition, le calage altimétrique est l’isobare 1013hPa.

Les niveaux de vol se terminant par 0 sont utilisés par les aéronefs en IFR.

Attention, vous pouvez être amené à utiliser des niveaux de vol qui ne sont pas conformes à la règle semi-circulaire suivant les consignes des contrôleurs.

Il faudra faire très attention lorsque vous reviendrez dans un espace non contrôlé à bien respecter à nouveau la règle de la semi-circulaire.

Moyen mnémotechnique :

• on vole vers l'ouest, on va vers le Portugal → P → Paire
• on vole vers l'est, on va vers l'Italie → I → Impaire

Tableau des niveaux de croisières