Table des matières

Les limitations

Chaque constructeur définit ses propres limitations pour chaque type de ballon. Ces limitations sont indiquées dans la “Section 2 - Limitations” du manuel de vol du ballon que vous possédez. Les limitations indiquées ci-dessous sont les plus communément rencontrées et sont données à titre indicatif.

Limitations Météorologiques

Température de l'enveloppe

Equipement de sécurité

Carburant

Dommages tolérables

Vitesse de montée et de descente

Système de dégonflement

Les procédures d'urgence

Chaque constructeur définit ses propres procédures d'urgence en fonction des équipements montés sur ses ballons et pour chaque type de ballon. Ces procédures d'urgence sont indiquées dans la “Section 3 - Procédures d'urgence” du manuel de vol du ballon que vous possédez. Les procédures d'urgence indiquées ci-dessous sont communes à tous et indépendantes du type de ballon.

Feu à bord

Le feu peut se déclarer au sol ou en vol.

Au sol :

Pour éviter un incendie au sol, il faut éviter de gonfler sur un sol d'herbe sèche, chaume ou sur toute surface inflammable. Couper immédiatement le ventilateur, si celui-ci tourne, pour ne pas attiser les flammes et propager le feu. Couper l'alimentation en carburant et tenir à bonne distance toutes les personnes non concernées. Eteindre le feu avec l'extincteur. Si le feu n'est pas éteint immédiatement, s'assurer que toutes les personnes s'écartent à distance de sécurité car il y a risque d'explosion des cylindres si le feu n'est pas maîtrisé. Si le ballon est gonflé, le pilote doit tirer la corde de soupape ou de dégonflement rapide pour éviter que le ballon ne décolle pendant la sortie des passagers. Le pilote doit sortir en dernier avec la corde de soupape à la main pour s'assurer que le ballon ne décollera pas.

En vol :

Couper immédiatement l'alimentation en carburant. Purger en actionnant la commande des brûleurs pour éliminer tout le gaz restant dans les tuyauteries. Si nécessaire, éteindre le feu avec l'extincteur, en dirigeant le jet parallèlement et au plus proche de la flamme. Identifier la cause du feu. Si le ou les brûleurs sont encore utilisables, utilisez-les pour atterrir le plus vite possible. Dans le cas ou aucun brûleur n'est utilisable, avertir les passagers d'un atterrissage brutal et entamer une procédure d'atterrissage d'urgence.

Dégâts sur l'enveloppe en vol

Ceci est probablement dû à une collision en vol. Chauffer pour compenser la perte de sustentation afin de maintenir une vitesse régulière de descente. Atterrir au plus tôt. Ne pas chauffer si l’air qui s’échappe du ballon fait se refermer la bouche, car l’endommagement des câbles de l’enveloppe pourrait être désastreux. Si le taux de descente ne peut être contrôlé, jeter tout le lest possible, y compris les cylindres de carburant qui ne sont pas en service, sans mettre en danger les personnes et les biens au sol. Avertir les passagers d'un atterrissage brutal et suivre la procédure d’atterrissage d’urgence

Collision avec une ligne électrique

Si la collision avec une ligne électrique semble inéluctable, ouvrir la soupape ou le système de dégonflement rapide pour perdre rapidement de l’altitude afin de provoquer le contact avec la ligne le plus haut possible sur l’enveloppe et non sur la nacelle ou les suspentes. Couper les veilleuses et si possible fermer les cylindres de gaz.

Si le ballon se retrouve suspendu à la ligne, ne tentez rien pour le dégager avant que le courant ne soit coupé.

Si la nacelle ne touche pas le sol, ne pas essayer d’en descendre et empêcher toute personne au sol d’y toucher. Attendre les secours. L’évacuation par une corde pendant sous la nacelle serait extrêmement dangereuse car les lignes électriques se réarment plusieurs fois après quelques secondes d’interruption.

Si la nacelle touche le sol, ne pas toucher les parties métalliques et quitter la nacelle en sautant pour ne pas faire de contact simultané entre le ballon et le sol.

Evitement d'obstacles dangereux à basse altitude

Dans les phases d’atterrissage et de décollage, alors que le pilote évolue à basse altitude, certaines collisions peuvent survenir.

Il est courant de rentrer en contact avec le sommet des arbres. Cet incident n’est généralement pas dangereux. Il faut surtout veiller à ce que les cordes de contrôle du ballon (soupape, couronne, ventaux…) ne pendent pas en dehors de la nacelle et ne restent pas prisonnières des branchages. En général, au moment du contact, le ballon s’inclinera plus ou moins fortement selon la force du vent. Selon les dégâts que risque de subir le ballon, il faudra alors tenter de « sortir » par le haut en actionnant l’ensemble des brûleurs disponibles ou au contraire de se rapprocher du sol le plus vite possible afin de réduire les risques de blessure.

Attention : On ne peut pratiquer le vol à basse altitude que durant les phases de décollage et d’atterrissage. Le reste du vol doit se dérouler à une altitude suffisante pour respecter les règles de la circulation aérienne.

A basse altitude, vérifiez constamment qu’il n’y ait pas de lignes électriques (présence de poteaux, de coupes dans les bois, d’habitation… attention aux lignes dissimulées en lisière de forêts, aux caténaires des voies ferrées souvent cachées entre deux rangées d’arbres). Il faut retenir que :

A l’approche d’un obstacle à risque (ligne électrique, etc.), amorcer toujours une montée pour avoir de la marge en cas d’avarie (extinction de veilleuse, bouteille vide avec jauge bloquée à 33%…).

Manœuvre accidentelle du système de dégonflement rapide

En cas d’action accidentelle du système de dégonflement rapide, le pilote sera rapidement alerté par une réaction rapide de descente du ballon. Relâcher immédiatement la corde de dégonflement rapide et actionner la corde de soupape pour refermer le panneau, dans le même temps actionner le ou les brûleurs pour compenser la perte d’air chaud et reprendre le contrôle du ballon.

Atterrissage d'urgence

Toute urgence nécessite un atterrissage le plus rapidement possible. Un atterrissage d’urgence peut être assez brutal (taux de descente important). Pour tout atterrissage brutal, suivre les règles suivantes :

Durant toute la procédure d’atterrissage d’urgence, il est important de ne pas stresser les passagers. Vos ordres doivent être clairs et fermes, il faut montrer que vous avez la situation en main.

Atterrissage brutal

Un atterrissage brutal peut être dû à des turbulences (thermiques ou rabattants) ou à des problèmes liés à l’équipement (perte de puissance du brûleur par exemple). Les forces sont alors essentiellement verticales. Les passagers doivent rester debout, fléchissant légèrement les genoux et en écartant légèrement les pieds. Ils doivent s’agripper aux poignées de la nacelle et maintenir cette position jusqu’à ce que le ballon soit totalement arrêté car il peut y avoir plusieurs impacts (rebonds).

Atterrissage rapide

Dans un atterrissage rapide, principalement dû à l’accélération de la vitesse du vent au sol, la nacelle peut basculer violemment à l’impact, tendant à éjecter les occupants en dehors. Sur les ballons à nacelle compartimentée, les occupants doivent adopter une position baissée (genoux bien fléchis) avec le dos ou les épaules contre la paroi de la nacelle, dos au mouvement, la tête au niveau des rebords de la nacelle et en tenant fermement les poignées en corde. Sur les ballons à nacelle non compartimentée, il est difficile de se positionner dos à la marche, le meilleur compromis est de se positionner perpendiculairement au déplacement et de se tenir à 2 poignées opposées dans la nacelle. En cas de choc, il y a moins de risque à l'amortir avec l'épaule.

Atterrissage dans les arbres

En cas d’urgence nécessitant un atterrissage dans les arbres ou en cas de panne de vent, il est possible de réaliser un « arbrissage ». En cas de vent nul, il suffit de faire descendre le ballon tout doucement entre les arbres, laissant l’enveloppe se dégonfler petit à petit. Ne pas tirer sur l’enveloppe pour la faire descendre! Cela peut durer plusieurs heures!!

Surchauffe de l'enveloppe

Perte du fusible de température au sol au décollage :

Perte du fusible de température en vol :

Panne du brûleur

Défaut de fonctionnement d’une unité de brûleur :

Nota : Si une vanne principale reste ouverte, l’alimentation peut être contrôlée à partir du robinet du cylindre.

Panne de veilleuse

La veilleuse défectueuse doit être éteinte et l’atterrissage doit être réalisé dès que possible, sur le brûleur restant. Sur les doubles brûleurs, la vanne de couplage, si elle existe doit être ouverte pour s’assurer d’un allumage fiable des deux brûleurs par la veilleuse restante.

Si toutes les veilleuses tombent en panne, dans la mesure du possible, ouvrir légèrement le brûleur silencieux pour s'en servir comme veilleuse. Sur les brûleurs ne permettant pas l'utilisation du brûleur silencieux :