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LES PHASES DE VOL

Après avoir suivi les préceptes de la gestion des vols, vous arrivez enfin sur le terrain d'envol.

La mise en œuvre et le gonflage

Le ballon se gonfle toujours dans le sens du vent. Vous allez donc positionner votre ballon en bordure du terrain au vent en faisant attention qu'il n'y ait pas d'obstacles sur le terrain et dans l'axe d'envol prévu. Procédez ensuite selon le manuel de vol fourni par le constructeur du ballon :

  • Déposer la nacelle au sol ;
  • L'orienter dans le bon sens :
    • grand côté vers l'avant ;
    • Marchepied vers l'arrière (quand il n'y en a qu'un).
  • Sortir les équipements de la nacelle, si nécessaire ;
  • Vérifier le plein des réservoirs en ouvrant les purges ;
  • Procéder au montage du brûleur sur la nacelle selon les consignes du constructeur ;
  • Relier les câbles de la nacelle au cadre de charge à l'aide des mousquetons ;
  • Mettre en place les housses de protection autour des supports brûleurs ;
  • Raccorder les tuyaux de gaz aux cylindres ;
  • Effectuer les essais brûleurs :
    • Vérifier que toutes les vannes des brûleurs soient bien fermées ;
    • Ouvrir les vannes principales des cylindres alimentant les brûleurs, l'une après l'autre ;
    • Ecouter qu'il n'y ait pas de fuite ;
    • Ouvrir les veilleuses des brûleurs ;
    • Actionner les piézos pour allumer les brûleurs ;
    • Faire un essai du brûleur principal, puis du brûleur silencieux sur chaque brûleur ;
    • Si le fonctionnement est satisfaisant, couper les veilleuses ;
    • Fermer les vannes des réservoirs ;
    • Purger les tuyauteries à froid.
  • Installer les instruments à bord de la nacelle, ainsi que le sac de vol ;
  • Fixer l'altimètre et le GPS à un support brûleur et procéder à leur réglage.

Une fois toutes ses opérations effectuées :

  • Basculer la nacelle dans le sens du vent ;
  • Amener l'enveloppe à environ 4 à 5 mètres à l'avant de la nacelle montée ;
  • Ouvrir le sac et sortir les câbles ;
  • Vérifier le bon positionnement de l'enveloppe, coupe vent (scoop) vers le bas ;
  • Fixer les câbles aux mousquetons du cadre de charge ;
  • Mettre le coupe vent en place ;
  • Accrocher la corde de soupape au cadre de charge ;
  • Mettre en place le largueur ;
  • Relier le tout au véhicule de récupération.

Nota : la corde reliant le ballon au véhicule doit être la plus courte possible pour éviter le maximum de débattement en cas de vent turbulent et doit toujours être tendue.

  • Positionner le ventilateur sur le côté gauche de la nacelle, pour que le pilote ait accès au bouton “Marche/Arrêt”, le plus près possible du brûleur en direction de la bouche du ballon légèrement désaxé vers la droite.
  • Mettre le ventilateur en marche à vitesse réduite;
  • Demander à deux personnes de tenir la bouche du ballon ouverte pour que l'air puisse s'engouffrer dans le ballon;
  • Tirer le sac du ballon jusqu'à ce que le ballon soit entièrement sorti du sac. Le ballon va se gonfler progressivement.
  • Déployer la corde de couronne;
  • Fixer la soupape au ballon à l'aide des velcros;
  • Une fois les velcros du haut fixés, mettre le ventilateur plein gaz et poursuivre la mise en place des velcros au fur et à mesure que le ballon s'élève;
  • Replier le sac du ballon et le ranger dans la nacelle;
  • Le pilote vérifie le bon positionnement du ballon et corrige en tirant le tissu du bon côté de préférence par l'intérieur du ballon pour bien voir ce qu'il se passe.
  • Le pilote vérifie également, toujours par l'intérieur, le bon déploiement des suspentes et des différents cordages à l'intérieur de l'enveloppe.
  • Le pilote vérifie que l'équipier à la corde de couronne est bien en place.

Nota : Une autre variante de ventilation peut-être utilisée, le ballon est entièrement déployé au sol et les velcros de la soupape fixés avant de mettre le ventilateur en route. Chaque méthode à ses avantages et inconvénients. La première méthode décrite est très rapide et principalement utilisé sur des terrains pas très propres, elle évite de tirer sur le tissu de l'enveloppe et de risquer de l'endommager.

Lorsque le ballon est suffisamment rempli d'air froid, c'est à dire le tissu pratiquement entièrement déployé sol et la soupape franchement décollée du sol, le pilote procède à la chauffe du ballon :

  • Se mettre en position accroupie derrière les brûleurs ;
  • Faire écarter les équipiers à la bouche, le ballon bien ventilé tient tout seul ;
  • Allumer les veilleuses ;
  • Chauffer par petits coups à l'aide du brûleur le plus proche du ventilateur ;
  • L'équipier de couronne empêche le ballon de se redresser le plus possible ;
  • Lorsque le ballon tangente le sol :
    • couper le ventilateur
    • chauffer un grand coup pour redresser le ballon.
  • Monter dans la nacelle;
  • Faire signe à l'équipier de ramener la corde de couronne vers le ballon et la fixer à un mousqueton d'enveloppe.
  • Maintenir le ballon chaud par de petits coup de brûleur.

Le décollage

Une fois le ballon debout, le pilote invite les passagers à monter à bord, par l'arrière, pour mettre du poids dans la nacelle et poursuit la chauffe pour assurer une température suffisante à l'intérieur du ballon pour éventuellement compenser les effets du vent le temps d'effectuer les actions vitales avant décollage.

Actions vitales avant décollage

De manière à ne rien oublier, commencer les vérifications en partant du sommet du ballon puis poursuivre vers le bas :

  • Vérification de la soupape de dégonflage :
    • Dans le cas d'une soupape de type parachute :
      • Actionner la soupape en tirant sur la corde rouge ;
      • Décrocher tous les velcros ;
      • Relâcher doucement la corde rouge tout en chauffant pour compenser la perte d'air chaud ;
      • Vérifier que la soupape se remette bien en place.
    • Dans le cas d'un système de dégonflage rapide, type SmartVent, FDS, RDS… :
      • Actionner la soupape en tirant sur la corde de soupape (non rouge) ;
      • Décrocher tous les velcros (Attention, le système de dégonflage rapide ne fonctionnera pas si les velcros ne sont pas décrochés) ;
      • Relâcher doucement la corde de soupape tout en chauffant pour compenser la perte d'air chaud ;
      • Ouvrir le système de dégonflement rapide, corde rouge, pour vérifier son fonctionnement ;
      • Refermer la soupape avec l'autre corde, tout en chauffant pour compenser la perte d'air chaud ;
      • Vérifier que la soupape est bien fermée et centrée.
  • Vérifier la présence du fusible, témoin de température, flamme rouge;
  • Vérifier l'état général de l'enveloppe, pas de trou, ni trace de brûlure ;
  • Vérifier les mousquetons fermés;
  • Vérifier les cordes rangées et attachées;
  • Vérifier la présence de la corde de manœuvre, qu'elle soit bien reliée à la nacelle ;
  • Vérifier les tuyauteries de gaz en place, non accessibles des passagers ;
  • Vérifier les instruments de vol, altimètre, radio, transpondeur, GPS branchés et réglés ;

Maintenir le ballon chaud pendant toute cette phase.

  • Effectuer le briefing passagers :
    • Pas de précaution particulière au décollage ;
    • Ne pas se tenir aux tuyaux de gaz ni aux cordages durant le vol ;
    • A l'atterrissage :
      • Ranger les appareils photos et caméras ;
      • Prendre la position d'atterrissage - faire une démonstration - les pieds bien à plat sur le sol, les jambes légèrement fléchies, dos à l'atterrissage ou perpendiculaire à l'atterrissage si peu de place, pas de bras à l'extérieur de la nacelle mais les mains sur les poignées à l'intérieur et interdiction de descendre de la nacelle, quoi qu'il arrive sans l'ordre du pilote.
      • Faire prendre la position aux passagers pour vérification.
    • Chauffer le ballon pour atteindre l'équilibre aérostatique, appelé la pesée, en chauffant au simple brûleur voire double, si nécessaire.
    • Vérifier l'absence d'obstacle dans la trouée d'envol ;
    • Poursuivre la chauffe pour obtenir une montée franche et éviter le phénomène de fausse portance ;
    • Le ballon décollé du sol, actionner le système de largage rapide.
    • Poursuivre la montée jusqu'à l'altitude prévue de vol.

Palier, montée, descente.

La vitesse de montée ou de descente normale s'effectue à un taux de 2m/s. Les vitesses maximales du taux de montée et de descente. Elles dépendent du type de ballon, compétition ou normal, et sont fixées par chaque constructeur et précisées dans la “section 2 - Limitations” du manuel de vol du ballon.

Le palier

Le palier en ballon est en fait une oscillation amortie d'une montée suivie d'une descente. Le but est de réduire cette oscillation au maximum pour maintenir une altitude constante. Pour cela, il faut trouver le rythme de chauffe pour maintenir une température à peu près constante dans le ballon. Près du sol, le rythme de chauffe sera plus rapide qu'en altitude, les corrections devant être plus rapides pour éviter le contact avec le sol, le ballon devra rester “chaud”. Le visuel des variations d'altitude sera plus rapide vu la proximité du sol. En altitude, le visuel des variations est plus difficile à percevoir et le rythme de chauffe sera plus espacé. Vu l'inertie du ballon, en aucun cas, il ne faudra se servir du variomètre pour garder son altitude, de par son principe de fabrication, il aura toujours du retard sur la trajectoire réelle. Pour garder un palier à une altitude donnée, il faut privilégier des repères visuels extérieurs et, tel un métronome, un rythme de chauffe régulier, la vérification du palier se fera exclusivement par contrôle sur l'altimètre.

La montée

Pour se mettre en montée, à partir de la position de palier, il faut modifier le rythme de chauffe. Il faudra augmenter franchement la durée du temps de chauffe initial pour se mettre en montée puis reprendre un rythme de chauffe normal et régulier pour maintenir le taux de montée à 2m/s. ATTENTION, avant de se mettre en montée, vérifier que l'espace est clair au-dessus de vous. Inversement, pour la mise en palier, il faudra arrêter la chauffe pendant un temps plus long, dès que le ballon se stabilise, il faudra mettre un coup de chauffe plus long que la normale, puis reprendre le rythme de chauffe normal.

La descente

Pour se mettre en descente, à partir de la position de palier, il faut rester sans chauffer pendant une durée franchement supérieur au temps habituel, dès que la descente est engagée, il faut chauffer pendant un temps de chauffe à peu près double du temps normal pour stabiliser la descente au taux de 2m/s puis poursuivre à un rythme de chauffe normal. ATTENTION, avant de descendre, vérifier que l'espace est dégagé au-dessous de vous. Pour la mise en palier à l'issue de la descente, il faudra rallonger franchement le temps de chauffe pour arrêter la descente puis reprendre un rythme de chauffe normal.

La descente froide

La descente froide est une descente, sans chauffer, à un taux de descente supérieur à la normale, de l'ordre de 5m/s à 6m/s, voire plus sur les ballons de compétition. Elle a pour but de rejoindre rapidement le sol en cas d'urgence ou en montagne de rejoindre rapidement un fond de vallée en vue de l'atterrissage. Avant de débuter la descente, il faudra s'assurer du bon fonctionnement des brûleurs (veilleuses allumées sur tous les brûleurs) et d'être connecté sur les réservoirs les plus pleins. Vérifier que l'espace est dégagé au-dessous du ballon et qu'il n'y a aucune habitation dans la trajectoire. La mise en descente peut-être effectuée soit en laissant le ballon se refroidir, soit en ouvrant la soupape. Laisser accélérer le ballon jusqu'à sa vitesse maximale de descente qui est de l'ordre de 5m/s pour un ballon standard. Pendant la descente le ballon va se déformer, il peut également tourner sur lui-même et la bouche risque de se fermer partiellement. Si la descente froide est très longue, il arrive également que le ballon se remplisse d'air froid et reprenne sa forme, on ressentira un à-coup dans la nacelle qui n'est en fait qu'un ralentissement provisoire de la descente du ballon. Vers 1000ft sol (300m) reprendre la chauffe du ballon, cette fois-ci en regardant le variomètre, pour réduire le taux de descente à environ 2m/s vers 500ft sol (150m) et enchaîner sur un atterrissage normal ou repartir.

L'approche et l'atterrissage

Quelques règles élémentaires :

Une bonne préparation est le gage de la bonne réussite d'un vol :

  • Ne décollez pas d'un terrain qui vous fera terminer votre vol aux abords d'une grande ville, d'une forêt interminable, d'une zone réglementée ou interdite.
  • Si vous volez dans une région de culture, volez par vent faible pour pouvoir vous posez sur les chemins.
  • Si vous volez dans une zone très urbanisée, un minimum de vent sera nécessaire pour dégager de la zone.
  • Surveillez votre consommation de gaz. Des réservoirs vides ne facilitent pas la prise de décision, ni le choix du terrain d'atterrissage. Conservez au minimum 30 mn à 45 mn d'autonomie en fonction de la région survolée.

Le choix du terrain d'atterrissage

Choisissez de préférence un terrain en herbe dégagé de tout obstacle, de préférence non clôturé (si possible), au bord d'une route ou d'un chemin carrossable, facile d'accès pour la récupération.

A éviter absolument, sauf détresse :

  • Les cultures,
  • Les parcs avec animaux,
  • Les agglomérations.

L'approche standard

Avant de démarrer votre approche, informez en vos passagers et redonnez les consignes d'atterrissage :

  • Rangement des appareils photos et caméras,
  • pieds bien à plat sur le plancher,
  • genoux fléchis,
  • mains sur les poignées à l'intérieur de la nacelle, le corps perpendiculaire à la trajectoire sur les petits ballons ;
  • pas de bras à l'extérieur de la nacelle,
  • interdiction de descendre de la nacelle sans l'autorisation du pilote.

Débuter la descente en visant le début du terrain choisi. Prendre une pente de descente permettant de franchir les derniers obstacles. L'idéal est une pente avec un taux de descente de l'ordre de 2m/s, taux qui permet d'impacter le sol sans dommage pour éviter les refus de sol si l'arrondi est fait trop tôt. En cours de l'approche éteindre la première veilleuse, prendre en main la corde de soupape, avant l'impact, couper la seconde veilleuse et actionner l'ouverture de la soupape de manière à ce que celle-ci soit ouverte au moment de l'impact.

Une descente trop anticipée nécessitera une correction rapide sous peine de percuter les derniers obstacles avant le terrain choisi. Attention, se freiner dans les arbres n'est pas une solution à choisir, d'autres obstacles peuvent se cacher derrière les arbres comme une ligne haute tension par exemple.

Une descente trop tardive risque soit de vous faire terminer dans les obstacles à l'extrémité du terrain, soit de vous inciter à augmenter le taux de descente et de vous faire percuter le sol avec force. Pour effectuer une belle approche, le taux de descente doit rester constant et diminuer au fur et à mesure que l'on s'approche du sol.

Une approche haute peut être réalisé comme une approche standard, lorsque le vent est bien régulier et stable ou par escalier dans le cas contraire ou avec des changements de direction.

La remise des gaz

Au cours du vol, à titre d'entraînement, vous souhaiterez peut-être effectuer plusieurs atterrissages, dans ce cas, il vous faudra exécuter la procédure complète d'atterrissage avec extinction des veilleuses avant l'atterrissage et immobilisation complète du ballon, puis rallumage des veilleuses et enchaînement sur la procédure de décollage. Si le vent ne vous permet pas de suivre cette procédure, il vous faudra faire une remise des gaz. Dans ce cas, il faudra actionner le brûleur à une hauteur suffisante, en fonction de votre taux de descente pour interrompre la descente et se remettre en montée franche pour passer les obstacles dans votre trajectoire. Une action au double brûleur peut être envisagée en cas de remise des gaz tardive. Dans tous les cas, si vous voyez, que malgré l'action sur le brûleur, vous allez toucher le sol, couper immédiatement le brûleur et enlever les mains du brûleur pour éviter toute action intempestive au brûleur qui risque de mettre le feu à votre enveloppe.

L'approche basse hauteur

Il vaut mieux privilégier une approche standard ou haute à l'approche basse hauteur pour une meilleure visibilité des obstacles, surtout des lignes électriques. Mais il arrive que ce ne soit pas possible pour diverses raisons et dans ce cas, le choix du terrain est plus opportuniste que réellement choisi.

Attention de ne pas arriver plus bas que les obstacles, ce qui obligerait à monter et du même coup à se retrouver trop haut pour pouvoir atterrir sur le terrain prévu.

L'approche et l'atterrissage avec du vent

Lorsque le vent est supérieur à 10 kt, l'approche devient plus délicate. A la vitesse du vent peuvent se combiner des turbulences dues au relief ou aux obstacles, bâtiments ou végétation, engendrant des rabattants qui peuvent plaquer le ballon au sol. Le côté positif, c'est que le choix des terrains est plus abondant du fait de la vitesse de déplacement. Il ne faut donc pas se précipiter et attendre le terrain dont les dimensions sont adaptées à la vitesse du ballon. Les techniques d'approche ne différent pas de celles indiquées ci-dessus, seul une plus grande anticipation est nécessaire ainsi qu'une plus grande dextérité de la part du pilote qui doit pouvoir maîtriser parfaitement sa trajectoire. Ce genre d'exercice est réservé aux pilotes expérimentés. Deux techniques peuvent être utilisées :

  1. L'approche standard derrière un bois, bois qui va abriter le ballon du vent. Mais attention au risque de rabattant qui peut plaquer le ballon au sol.
  2. L'approche basse hauteur, que je privilégie personnellement, car elle permet de tangenter le sol et de se poser en douceur, sans impacter. Il faut éviter de combiner vitesse verticale et vitesse horizontale, ce qui pourrait engendre des blessures aux occupants de la nacelle. La distance de trainé à l'atterrissage est plus importante d'où la nécessité de choisir un grand terrain.

Dans tous les cas :

  • rappeler les consignes de sécurité aux passagers et faites leur prendre la position d'atterrissage.
  • Positionner vous dans la nacelle de manière à ne pas être écrasé sous les passagers et pouvoir garder toute liberté de mouvement lors de la trainée couché au sol lorsque la nacelle bascule.
  • dés le début de l'approche, prendre la corde de soupape dans la main et couper la première veilleuse (double brûleur). Si vous avez besoin d'un coup de double brûleur, en actionnant les deux brûleurs, ceux-ci s'allumeront dans tous les cas.
  • au passage des derniers obstacles, couper la veilleuse restante et actionner le système de dégonflement rapide pour les ballons équipés ou la soupape pour les autres. Dans le cas de ballons n'ayant que la soupape de type parachute, l'enveloppe peut se mettre en spi sous l'effet du vent, il faudra relâcher puis tirer à nouveau la corde de soupape pour limiter la trainée au sol.
  • le ballon immobilisé au sol faire sortir les passagers de la nacelle et fermer la bouche du ballon pour empêcher l'air d'entrer dans le ballon.

Approche avec inversion de température

Lorsqu'il y a inversion de température, la masse d'air est stable et le ballon lors de sa descente va rebondir sur l'inversion, tel le plongeur qui plonge dans sa piscine, il va remonter à la surface sans toucher le fond. Il faudra donc augmenter la vitesse de descente du ballon pour traverser l'inversion, le taux de descente va diminuer au fur et à mesure que l'on s'approche du sol, de tout petits coup de brûleurs serviront à ajuster la vitesse de descente.

Approche et atterrissage avec des thermiques

Comment reconnaître le thermique ? Vous arrivez en fin de vol du matin, le vent est faible et vous avez une trajectoire rectiligne, puis juste à l'entrée du terrain choisi, le ballon tourne à gauche, puis repart tout droit, puis cela recommence un peu plus loin et vous ratez à chaque fois le terrain choisi. C'est le début des thermiques. Il faudra reprendre de l'altitude pour sortir du thermique, choisir un nouveau terrain propice à l'atterrissage dans sa trajectoire, donner les consignes d'atterrissage aux passagers et les avertir du risque d'atterrissage dur, arrivé à proximité ou à sa verticale, si peu de vent, coupez une veilleuse, actionner la soupape pour se mettre en descente franche et maintenir cette descente jusqu'à l'impact. Coupez la seconde veilleuse quelques secondes avant l'impact et assurer vous que la soupape est bien ouverte avant de toucher le sol.

Le remballage du matériel

Vous vous êtes posés en toute sécurité et le ballon est debout dans un pré. Il va falloir dégonfler et ranger le ballon. Demandez à votre équipier de récupération, si celui-ci est déjà sur place ou à un passager dans le cas contraire, de prendre la corde de couronne et de tirer dans l'axe du vent pendant que vous ouvrez la soupape au maximum pour coucher le ballon et le videz de tout l'air chaud qu'il contient. Pour plus de facilité vous pouvez également coucher la nacelle si celle-ci est restée debout lors de l'atterrissage. Fermez la bouche du ballon, formez un boudin (voir photo) et avancez jusqu'à l'extrémité du ballon pour chasser tout l'air qu'il contient (il existe des systèmes rigides ou en tissu aidant au dégonflage). Repliez l'extrémité du ballon, anneau de couronne, sangles et corde de couronne sur le haut du ballon, en faisant attention de ne pas emmêler la corde de couronne dans les sangles. Roulez le haut du ballon sur quelques mètres et présentez le sac du ballon sous le rouleau de tissu ainsi formé et mettez le tout dans le sac. Avancez le sac vers la nacelle et au fur et à mesure ranger l'enveloppe. Uniquement à ce moment là, décrochez les câbles d'enveloppe de la nacelle, repliez-les dans le coupe-vent et mettez le tout dans le sac avant de le refermer. Procédez au démontage de la nacelle et rangez le tout dans la remorque. Vérifiez que tous les équipements sont éteints et rangez-les soigneusement. Vérifiez de n'avoir rien oublié sur le terrain, ramenez vos passagers. Il ne vous reste plus qu'à effectuer le remplissage des réservoirs de gaz et à nettoyer éventuellement la remorque et le véhicule de récupération.

L'avitaillement en gaz

Tout savoir sur les G.P.L. ⇒ Les GPL

Consignes de remplissage des réservoirs de propane :

  • Stationner le véhicule dans la zone prévue à cet effet,
  • Mettre les téléphones, briquets, allume-gaz… dans le véhicule, éviter les vêtements se chargeant en électricité statique.
  • Positionner un extincteur à proximité,
  • Débâcher la remorque,
  • Décharger la nacelle, ou
  • déployer les tuyauteries de purge de chaque cylindre à remplir à l'extérieur de la nacelle vers la cuve de gaz pour dégazage,
  • Ouvrir les purges des cylindres,
  • Connecter la ligne de remplissage au premier cylindre à remplir,
  • Ouvrir le robinet quart de tour du cylindre,
  • Ouvrir le robinet d'arrêt sur la cuve,
  • Lorsque le gaz s'échappe en liquide par la purge ou tuyauterie de purge, fermer le robinet de purge tout en fermant l'arrivée du gaz par la vanne quart de tour sur le cylindre plein,
  • Déconnecter la ligne de remplissage du réservoir plein et la connecter sur le réservoir suivant,
  • Procéder ainsi jusqu'à la fin du remplissage du dernier réservoir,
  • Remettre en place les tuyauteries de purge, ou
  • Recharger la nacelle dans la remorque,
  • Refermez le robinet d'arrêt sur la cuve,
  • Purger et ranger la ligne de remplissage.

ATTENTION cette opération est dangereuse, le gaz libéré par les purges étant plus lourd que l'air celui-ci va s'accumuler près du sol autour de la nacelle et la moindre étincelle peut enflammer le gaz et provoquer de graves brulures et la destruction du matériel. Eviter de faire le remplissage des réservoirs par temps orageux.L'idéal est de faire le remplissage des réservoirs à deux personnes, l'une qui s'occupe des opérations de remplissage et la seconde qui reste près de l'extincteur pour intervenir rapidement en cas d'incendie. Ne jamais faire d'autres opérations en même temps que le remplissage.

Pendant toute la durée de l'avitaillement, il est interdit de fumer, d'utiliser des appareils électriques ou non susceptibles de produire une étincelle risquant d'enflammer le gaz. Une tenue adaptée doit être utilisée pour faire le remplissage de gaz, éviter les vêtements synthétiques, d'avoir des parties du corps non protégées. Le port des gants est obligatoire et le port de lunettes de protection conseillé.

Les relations avec les agriculteurs

Un premier constat, les ballons décollent rarement d'un aérodrome et se posent encore plus rarement sur un aérodrome, de plus ils ne se dirigent pas car ils évoluent avec la masse d'air et se déplacent au gré des vents. En conséquence, l'atterrissage aura toujours lieu ailleurs que chez vous en propriété privée et tout va donc dépendre du savoir-vivre du pilote.

Quelques règles à suivre :

  • Ne vous posez pas dans des parcs avec des animaux.
  • Ne vous posez pas dans les cultures.
  • Refermez toujours les clôtures derrière vous, même pour une courte durée, car les parcs avec animaux peuvent communiquer entre eux sans que vous vous en aperceviez.
  • Si possible, allez demander systématiquement l'autorisation pour entrer avec un véhicule sur le terrain d'atterrissage.
  • Si vous faîtes des dégâts, réparez les si possible et recherchez le propriétaire du terrain pour l'en informer. Si vous ne le faites pas cela retombera un jour ou l'autre sur quelqu'un d'autre. Vous pourrez vous procurer auprès des chambres d'agricultures les tarifs d'indemnisation pour les cultures.
  • Ce n'est pas parce que vous avez un véhicule 4×4 que vous pourrez faire n'importe quoi. Attention à l'état du terrain.
  • Lorsque vous êtes posés dans un terrain, votre équipier doit laisser votre véhicule de récupération à l'extérieur du terrain, le temps de replier le ballon. Si le terrain n'est pas clôturé, allez récupérer le ballon une fois tout rangé. Si le terrain est clôturé, demander à votre équipier de récupération d'aller chercher l'autorisation du propriétaire pour pénétrer avec le véhicule sur le terrain pendant que vous repliez le ballon.

En résumé, respectez le bien d'autrui et quelle que soit la situation restez poli et courtois.

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